mercredi 25 janvier 2012

"Carrie" - Stephen King

Stephen King pour moi, c'est synonyme de samedi soir. Celui où quand t'es gosse tu t'ennuies profond devant la téloche parce que la trilogie du samedi a pas encore été inventée sur M6 et que t'essayes de te faire une fausse frayeur devant un téléfilm à deux balles "d'un grand maître de l'épouvante" disait Télé Loisirs.

Du coup j'étais dégoûté de tout ce qui touchait de près ou de loin à l'écrivain.  Bon ok, ok. L'erreur est Humaine, la vérité est Livre. (même si pour le moment j'ai juste dévoré Carrie comme on avale une boite de 4 au Mc Do).

Le stéréotype du souffre douleur, insulté, violenté par ses petits camarades de classe, on connaissait déjà grâce à Roald Dahl et Tim Burton. Mais le côté "épouvante" (parce que oui il s'agit bien d'épouvante, celle du flip total de quand on regarde Rosemary's Baby), ça change du tout au tout !


Carrie a dix-sept ans et ça démarre sec comme histoire. Elle ne choisit malheureusement pas le moment d'avoir ses règles et ça tombe pendant la douche commune avec les filles de son lycée. Elle ne comprend pas du tout ce qui lui arrive. Humiliée à coups de serviettes et de tampons lancés en pleine figure, elle vit cet instant comme un véritable traumatisme (un de plus, petite catholique que tu es). Elle a en plus le manque de bol d'être flanquée d'une mère complètement fêlée, une intégriste de Lui, du Tout-Puissant qui voit le Diable partout, surtout à l'intérieur de sa progéniture.

Depuis toute petite, Carrie manifeste des pouvoirs étranges, (apparentés à ceux du Malin par sa mère), des dons de télékinésie qui se révèlent efficaces et puissants à sa puberté.

A partir de là, revanche totale sur la vie. Et les bigotes elles savent vous faire déguster la vie sans charité chrétienne !

L'ambiance posée il ne reste plus qu'à apprécier le genre littéraire, un bon mélange entre témoignages des survivants du "drame de Chamberlain", entrecoupés d'un récit sur le vif. On pense un peu à Peste (Chuck Palahniuk, Folio SF) et comme je place Palahniuk un peu partout pour faire genre, ça veut dire que c'est très bien.

Megaupload et consorts fermant leur portes peu à peu, y'a moyen de se prendre du bon temps aussi en ouvrant un bouquin ! Chiche ?

par Loubard

Carrie, de Stephen King
Littérature fantastique
Le Livre de Poche, janvier 2010
6.50 euros

1 commentaire:

  1. Stephen King, je le lis depuis peu. Ouais, avec cette envie d'avoir peur, parce-que j'ai arrêté de vouloir avoir peur avec le film "du samedi soir". Alors pourquoi ne pas essayer en livre ? Pouf, pouf, ce sera toi : Shining. Le film est angoissant, dans mes souvenirs, et le livre ne l'est pas moins. S. King c'est un univers où il fut y mettre les pieds au moins une fois, juste comme ça, pour frissonner. Parce-que ce ne sont pas les histoires de vampires végétariens qui vont nous apporter ça !

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