mercredi 29 août 2012

"C'est beau une ville la nuit" - Richard Bohringer

Dis moi petit c'est quand qu'on voyage ? Bin quand t'auras lu ce bouquin pauv' pomme. moi j'ai fait et du coup j'ai du blues plein la tête, pis attention hein, pas celui forcément que t'écoutes dans le quartier Latin dans les années cinquante bicause c'était la mode.

Le Vrai Bleu, la Vraie Nuit. En plus en se concentrant pas trop trop fort, on peut entendre la voix rocailleuse de Richard Bohringer qui raconte ses histoires pleines de trous, de bite, de nichons, de seringues et de chiens. Tout ça au creux de l'oreille. Ça fait monter la larme à l’œil à des moments, mais attention hein si tu viens dire que c'est mélodramatique, je te tue jusqu'à ce que t'es mort. D'ailleurs C'est beau une ville la nuit t'emmerde, ça a pas attendu que tu le lises pour être joli-joli.

Des fois Richard parle de Paulo, qui pourrait être n'importe lequel de tes pires meilleurs copains. Il écrit des chansons qui sont difficiles à chanter, parce que y'a pas la musique qui va avec. En fait il est très fort, il te laisse le choix de chanter sa tristesse comme tu veux, c'est toi qui décide. Quelqu'un de très pédagogue dirait que c'est vachement altruiste. Il parle de sa fille et de la mère de sa fille, qui est une belle conne, à mon avis.

C'est l'histoire d'un rêve qui dure longtemps, d'une vie trop courte où les gens qu'on aiment meurent mais où ils continuent de vivre dans les vers, les phrases, les points et les virgules. C'est vraiment chouette, mais ça donne pas vraiment envie de partager. C'est dur de se rendre compte que quand on dit à quelqu'un de lire un livre, on fait tapiner l'histoire.

Bordel de merde.

(j'ai passé un super bon moment, même si c'était très triste et que des fois y'a des moments où on doit pas lire ce genre d'histoires). Amen.

par Loubard

C'est beau une ville la nuit, de Richard Bohringer
Littérature française
Gallimard, mars 1989
5.95 euros

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