samedi 26 octobre 2013

"Le Roi des Mouches" - Mezzo, Pirus et Ruby


En 2005 sort aux éditions Drugstore, Le Roi des Mouches, triptyque colorisé façon palette chromatique sous LSD, narrant en surface les relations de divers protagonistes dans une grande ville lambda.
En octobre 2013, Loubard, sale gosse à la bile chargée tombe dessus parce que des fois faut bien tomber sur des trucs par hasard. Terrassé par la beauté de l'oeuvre il décide de mettre à jour les critiques.

Voici son témoignage. (TOUM TOUM, le même TOUM TOUM que dans Les Experts tu vois ?)

Fais chier, j'ai rien lu d'aussi bon depuis le Pinocchio de Winshluss en BD, rien à voir je vous l'accorde. Mais vous savez, cette impression de découvrir La Qualité avec un gros Cul, de planer pendant 4h à la lecture de la vie d'Eric, de Sal, des fantômes, de Karine, de tous ces paumés, de leurs vices, surtout leurs vices d'ailleurs. Avec pour impression plus que flagrante d'aborder une saga complètement dérangée où les influences s'intituleraient Donnie Darko et Bret Easton Ellis (dans la meilleure partie de ses romans).

La saga débute par un ado qui se fait baptiser le Roi des Mouches par sa mère (petit clin d’œil à Sa Majesté des, juste pour la masturbation mentale facile). Avide d'amphétamines, de psychotropes et de sexe, il drague la meuf de son meilleur pote lors d'une soirée d'Halloween, la saute pendant que le meilleur copain se fait cavaler par des cowboys en quête de bagarre, aperçoit sa nana s'envoyer en l'air avec Eric, traverse une route déguisée en squelette (Donnie Darko) et se fait dégommer par une voiture. Mort. 

Chapitres courts pour ces trois tomes qu'on lit comme de la très bonne littérature, un jargon qui rendrait n'importe quel Rolling Stone, envieux de regonfler leurs ventes de disques. Chapitres qui sautent d'un personnage proche ou éloigné d'Eric, destins qui se croisent, toujours avec une illustration façon bédé indé américaine.

Ne certainement pas lire sous petites pilules, c'est des coups à se prendre un aller sans retour pour le pays imaginaire, où le chat d'Alice se serait accoquiné avec le fantôme sordide qui hante l'île des gosses dans Sa Majesté des mouches.

Du grand travail, impossible de pas boucler cette pépite sans que ça fasse penser à  l'Avion des Jefferson remember what the dormouse said, feed your head !

Hallucinément votre. (le premier qui s'décide à me les acheter pour Noël sera mon meilleur copain pendant deux semaines).

par Loubard

Le roi des mouches, de Mezzo, Pirus et Ruby (pour le tome 2 et 3)
T.1 Hallorave, éditions Drugstore, janvier 2005
T.2 L'origine du monde, éditions Drugstore,
T.3 Sourire suivant, éditions Glénat, janvier 2013
19.50 euros le tome


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