samedi 11 janvier 2014

"Better" - John O'Brien

Désolé je m'ai fait exploser en boutique pour rafler vos réseaux économiques et sociaux. J'm'en plains pas m'sieurdames c'est juste que j'ai pas pris le temps de lire des trucs qui font envie, c'était plus bandant de faire des paquets cadals (en plus que je les fais trop bien si tu veux voir t'as qu'à venir me voir, nique).

Nouvelle rentrée littéraire, ça fait du bien. Ras le cul de la surproduction Blanche et des photos d'auteurs en couverture qui feraient dégueuler un cimetière. Place aux trucs chouettes avec un putain de livre de litté américaine comme j'adore !

On nage en pleine aventure philosophique. Ç’aurait pu être une histoire de Platon, de ses disciples, … qu'on aurait volontairement balancé en plein Los Angeles, dans une villa luxueuse perchée sur la colline d'Hollywood. Platon aurait détrôné David Duchovny dans Californication et donnerait des cours fortement inspirés par Bret Easton Ellis et Charles Bukowski. Entre 2L de vodka à 6h du matin et quatre parties de jambes en l'air, des réflexions sur ces désabusés des années 90, de leurs notions des libertés, toutes vouées à un final aussi fascinant que chaotique.


Double-Felix (le Platon de l'histoire, faut que tu suives sinon on s'en sort pas là ...) est un mécène qui accueille chez lui des personnes sur des coups de tête, sur des périodes à durée indéterminée. Parmi elles, William, qui squatte chez lui depuis plusieurs années et avec qui il entretient une relation privilégiée en sifflant de la vodka dès l'aube. Vivent également avec eux Maggie et Timmy qui seraient parfaits dans le Nowhere de Gregg Araki. Tout le monde baise avec tout le monde sans que ça pose problème, jusqu'à ce que ce problème se pointe sous les formes de Laurie, qui va foutre un joyeux bordel, grâce à qui on va réfléchir sur la profondeur de La Croisière s'amuse, l'impuissance, ...

Voilà, c'est typiquement le genre de roman où il ne se passe rien mais qu'on prend plaisir à lire. Si tu me crois pas t'as qu'à essayer pour voir. Pour le côté Closer ou Public pour ceux que ça fait frétiller les potins de romanciers, sachez que Better a été publié à titre posthume, John O'Brien s'étant suicidé pour cause d'alcoolisme aggravé. Mine de rien ça a sa petite importance quand on se penche un peu sur le style littéraire et la nature des protagonistes. 


Putain y'a tellement de bouquins qu'ont l'air bandant j'bave rien qu'à l'idée de vous en présenter d'autres. Zum zum !

Sioux les copains.

par Loubard

Better, de John O'Brien 
Littérature américaine (traduction par Julien Guérif)
Rivages, janvier 2014
20.00 euros

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