dimanche 2 mars 2014

"Le lézard lubrique de Melancholy Cove" - Christopher Moore

Ambiance dimanche matin. Genre 7h du matin. T'as 8 ans et tu joues avec ton bac de figurines. Dedans t'as un gros lézard en plastique de la taille de la base des Ghostbusters, un scientifique un peu dégueu parce que tu l'as trop mâchouillé, des Barbies parce que faut bien des meufs dans tes jouets, une amazone pour faire la guerrière et un héros pour qu'il en tombe morgan.

Le reste de tes figurines tu les connais pas trop, d'façon c'est des jouets que t'ont offert les amis des amis de ta famille donc du coup ces petits bonhommes peuvent jouer n'importe quel rôle.

Christopher Moore n'a certainement pas 8 ans, en tout cas sur sa carte d'identité. Par contre il délire autant qu'un môme ayant une imagination débordante, à faire pâlir tous les réalisateurs de films de série B/Z.

Melancholy Cove est une petite ville pépère alors bien sûr on sent qu'on va bien se faire chier. Mais si on gratte un peu on se rend compte que le flic local se défonce à l'herbe, que le pharmacien se fait mousser le créateur en pensant à des créatures marines (oui oui t'as bien lu), un lézard radioactif et lubrique à une sérieuse dent contre un blues man qui lui a niqué sa progéniture il y'a de ça 50 ans et enfin une ancienne actrice de films post-apocalyptique schizophrène qui vit aujourd'hui dans une caravane à sérieusement du mal à faire taire la voix off qui sévit dans sa tête.

Entre délires sur psychotropes, scènes zérotiques plus que bizarres et laboratoires de méta amphétamines tenus par des mexicains on prend juste un plaisir énorme à lire cet ovni. C'est foutrement bien écrit. Faut imaginer une grosse daube scénaristique, un truc sur lequel on se dit "c'est pas possible, ça va jamais tenir la route !!!". Et en fait si, et tellement qu'on se marre et qu'on a envie de raconter à tous ses copains.

Petite perle dénichée par hasard, un pur fruit de folies sous drogues hallucinogènes, j'aime j'aime j'aime.

par Loubard

Le lézard lubrique de Melancholy Cove, de Christopher Moore
Littérature américaine (traduction par Luc Baranger)
Gallimard, août 2006
8.90 euros

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