Alors comme c'est superilleux, j'ai carrément décider de pomper un de tes textes et de l’accommoder façon critique de Loubard. Maintenant tais toi, je justifiais l'action c'est tout, JE REPRENDS DONC.
Tu t'appelles Claro, tu as écrit Madman Bovary et putain mon cerveau est en demande de mots comptent triple au Scrabble, de phrases alambiquées et de métaphores qui se contentent à peu près de t'arracher toute ta surface capillaire. Tu t'appelles Claro et non je ne te considère pas comme un génie puisque tu vaux beaucoup plus que ça et je me demande même si ce serait possible de t'avoir comme mentor pour des cours d'écriture.
Tu profites d'une rupture amoureuse entre ton narrateur et Estée pour t'introduire dans le roman de Gustave Flaubert, Madame Bovary, au milieu de cette bourgeoisie du 19ème siècle et voilà que sans prévenir tu nous martèle les yeux, les sens de tes maux, de ta bile, de ton encre. Tu lâches tout, sueur, sang, encre, neurones et sperme.
Le quatrième de couverture encore solidaire et cohérent quelques instants seulement avec le début du roman, part complètement en vrille, te prends de haut, te montre du doigt, toi pauvre petit lecteur qui comprend à peine ce qui se déroule sous tes yeux. C'est un cauchemar-rêve à vivre en live, un peu pédant certes. Mais on est d'accord, on ne lit absolument pas l'histoire de quelqu'un qui chouine d'avoir perdu sa grosse non, l'action se déroule VRAIMENT dans le roman de Flaubert.
T'as cru que la rupture c'était l'enfer ? bah y'a pire. Se lancer dans la lecture/relecture de Madame Bovary juste après avoir perdu ta moitié mon gars. C'est un peu comme si Gaspard Noé prenait le contrôle de tes émotions et disait "EH PETIT FAIS MOI CONFIANCE JE TOUCHE JUSTE A DEUX TROIS TRUCS".
Bah voilà, si t'es déjà niqué du capiton niveau sentimental tu vas bien te fendre la poire ma belle Hélène, pour les autres, ça sera surtout du grand n'importe quoi pour bobo-cocaïnés qui aiment se la secouer niveau lis- tes-ratures. Ta lecture peut commencer. Tu t'appelles Madman Bovary et ton créateur s'appelle Claro, si l'on peut appeler créateur quelqu'un qui fait tomber les ombres.
Pour moi c'est un grand oui, je m'incline. Mec t'es un héros, tu passes quand tu veux à la librairie ch'te paye un kawa et tu m'apprends à écrire, kodak ?
A toute mon grand, et merci pour CosmoZ au passage.
par Loubard
Madman Bovary, de Claro
Littérature française
Actes Sud, avril 2011
7.70 euros
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