Dans un élan de poésie moderne, David Calvo raconte l'Univers à sa façon à la fois belle et dégoûtante, à travers un Être très particulier, le bien-nommé Vorax, né d'un père cosmique, omniscient et tyrannique. Son évolution se fait petit à petit, de nano à proto, de méga à hyper, mais le temps semble s'être arrêté sur une ère étrange où se croisent les dinosaures, les singes et l'homme. Le style graphique et littéraire évolue lui aussi petit à petit, de petites phrases chocs à longs monologues, de petites cases bien sages à explosion volcanique.
Si tu es en mal de quête spirituelle ou si tu te sens un peu inadapté dans le monde dans lequel tu vis, je te conseille de croquer à pleines dents dans ce diamant brut, à l'esthétique flashy psychédélique des années 70, et de méditer sur ces sages paroles remplies d'amour morbide.
Je n'en dirai pas plus, que rajouter après les folles et terribles explications de Gabriel Delmas ?
Est-ce que tu me sens, Vorax ? Toi, vaste cathédrale ? Je suis entré en toi, je suis là, vivant. Tu me sens ? Qu'importent les horizons, qu'importent les choix. Ma vie est faite de sauts de puce entre l'étrange et l'inutile. Qu'importe ce que tu crois. La vérité, c'est que je t'aime, Vorax. C'est l'amour qui m'a mené jusqu'à toi. J'ai laissé l'humanité derrière, je l'ai piétinée pour avoir le droit d'être avec toi, dans ce néant, dans cette absence, cet Espace que nous avons aménagé pour consommer notre union. Rien ne pourra nous séparer.
Tu vas kiffer, mon fils.
par Mrs.Krobb
Vorax de David Calvo (texte) et Gabriel Delmas (illustrations)
Bande-dessinée française
Quadrants, janvier 2010
15 euros
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