mardi 26 février 2013

"Le livre des choses perdues" - John Connolly

Lire ce livre m'a auomatiquement projetée dans mes (nulles) années de collège. Parce que c'est à cette époque que les cours de français étaient intéressants : on lisait des contes ! Et aussi parce que, un peu comme tout le monde, je ne faisais que rêver à m'évader dans d'autres mondes, un peu magiques, un peu tordus, mais où on est sûrs qu'on sera le héros parce qu'on est petit et chétif. Logique : zéro - Science fiction : 1000. Et John Connolly sait y faire avec ces deux points-là puisqu'il ne fait que reprendre dans son livre des chefs d'oeuvres archi-connus du conte, passant de Blanche-Neige à la Belle au Bois Dormant, des preux chevaliers aux horribles sorcières, du royaume magique à la forêt désenchantée. Là où il innove (presque), c'est sa façon d'aborder les choses.

Le contexte est pas top : c'est la guerre. Le petit David a vu sa mère mourir, son père se remarier, naître un nouvel enfant. Alors tout ce qu'il veut c'est s'enfuir. Et heureusement - ou pas - les livres savent bien lui parler et l'attirent dans leur monde par le biais d'un personnage assez difforme et malhonnête, qui garde les enfants en otage pour s'octroyer quelques années de vie supplémentaire. Mais David est sauvé, parce que c'est le héros, donc il s'en sort quoiqu'il arrive, et en plus il poudroie de la bonne morale sur son chemin, alors youpi ! Grâce à un peu d'ironie, de critique, d'humour, de décalage, le livre ne tombe pas tout à fait dans le cliché. Seulement on n'arrive jamais à savoir tout à fait à qui il s'adresse.

On retrouve presque des références à Neil Gaiman (ce qui veut dire que c'est quand même un peu bien), mais on est loin du Terry Pratchett si vous vouliez rigoler ou découvrir un monde complètement nouveau. Mais allez, si vous êtes amateur de fantastique, si vous avez la nostalgie de l'Histoire sans fin et que vous aimeriez voir les Sept Nains en militant chevronnés révolutionnaires communistes, vous pouvez quand même faire l'effort, ça pourrait vous sauver un dimanche. Ah oui et il a eu plein de prix de l'imaginaire dans sa bibliographie, aussi.

par Mrs.Krobb

Le livre des choses perdues de John Connolly
Littérature irlandaise (traduction de Pierre Brévignon)
J'ai Lu, mai 2011
7,80 €

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