mercredi 10 juillet 2013

"50 cents" - Thomas Carreras

Publier un roman sur la vie de Curtis Jackson alors qu'on écoute Mambo n°5 est un pari plus que risqué. Heureusement qu'ici, on s'en cogne complètement de la star du rap US, sortie sans parapluie un soir où il pleuvait du plomb. Allons y franchement même, on s'en balek´.

Toi ! Petite sphère qui erre sur Le Combat Oculaire à la recherche d'un bon bouquin à lire je t'en conjure, n'oublie pas (retiens le putain...) le nom de Thomas Carreras !

Outre le fait qu'il ait un humour à t'exploser les zygomatiques (et dont tu veux partager les blagues avec les gens qui vivent avec toi, mais que t'arrives pas à faire rire parce que putain ils comprennent vraiment queutchi au truc), ce jeune prodige (incline toi, 19 ans le gars) est un petit génie qui pourrait sortir du même utérus que l'auteur anonyme du Livre sans nom. D'ailleurs quitte à avoir quelqu'un qui existe en face de soi, optez pour Thomas il est hyper attachant, il le sera encore plus après quelques verres de gros rouge qui tâche (le verre, les habits, la langue).

En parlant de tâche on peut directement enchaîner sur l'histoire du livre qui à mon avis doit coûter cher en lessive qui lave plus blanc que blanc. Trois massacres gigantesques en 342 pages plus un petit pour se faire plaisir, de quoi foutre ce trou du cul de Bourbon Kid à la retraite. 

Des gangsters mexicains, un chef de guerre africain bouffeur de mains fanatique de la machette, une putain de rouquine aussi succulente que dangereuse, un mafieux russe, des flics rastas, ... Je suis obligé de m'arrêter là, les personnages sont tous plus charismatiques les uns que les autres (mention spéciale au moustachu démembreur-danseur, merci Thomas).

Un objet magique (les putains de 50 cents) qui permet à celui qui le détient d'avoir le cul bordé de nouilles. Du coup surenchère des protagonistes qui cherchent tous à récupérer la pièce et qui vont se massacrer à tour de rôle. 

Ajoutez à ça une bande son plus qu'improbable, on nage en plein délire d'action sauce 90´s. Dans un San Francisco qui faisait fureur dans les séries télévisées du samedi après midi sur TF1. Quelques guest (ou comment se foutre un fan de Clint Eastwood dans la poche).

Banco ! Cul troué mon gars, je voulais du violent qui gicle de partout après mes égarements sentimentaux j'ai été royalement servi. Le premier qui lit pas ce bouquin je lui cause plus d'facon et comme je suis super classe comme gars ça serait chiant pour vous de plus pouvoir me côtoyer.

Pour faire simple 50 cents c'est la Ben & Jerry's sur la pizza de chez Speed Rabbit, la boulette d'Afghan tombée dans le fond de ton canapé et que tu retrouves quand tout va mal, le sopalin à proximité de tes chiottes quand t'as plus de PQ. (Je vous teste un peux bicause dans le roman tu vas en bouffer de la métaphore, accroche toi bien, genre Marty Mc Fly dans sa DeLorean tu vois ?).

On est d'accord quitte à foutre 16 balles dans du boumboum autant le faire pour ce bouquin plutôt qu'un foutu nanard, en plus après tu peux le prêter à tes potes (et comme ça ils comprendront pourquoi t'explose de rire comme un guignol à 8h du matin).

Mec, t'arrives dans mon top 5 de chez Sarbac' (je ferme ma gueule pour la liste complète j'ai pas envie de faire des envieux), ponds nous la suite très vite qu'on puisse se remettre une quille et braver la nuit parisienne!

BONUS PROMOTIONNEL POUR L'AUTEUR (ouais j'ai kiffé ce gosse kessta t'as un problème ?)

www.thomascarreras.fr

Tu comprendras encore plus d'où viennent ses délires, l'univers du bouquin, les personnages, tout ça tout ça. Roule ma gueule, aux dernières nouvelles le plaisir de lire un livre c'est pas encore trop reuch.

par Loubard

50 cents, de Thomas Carreras
Littérature française
Collection Exprim'
Sarbacane, avril 2013
16.00 euros

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