lundi 9 octobre 2017

"Jérusalem" - Alan Moore

A.MOORE MA TUER

Deux semaines pour venir à bout de 1265 pages, un putain de pavé dans la mare si tu veux mon avis, une bombe explosive, le Destructeur de la rentrée littéraire 2017 qui élimine directement tous les autres livres sur son passage, un Livre-Univers légendaire qui va vous faire douter d'avoir jamais lu un livre aussi complet, abouti et puissant. Et si Alan Moore n'était pas déjà une figure emblématique du monde de l'Art et des Lettres, sa réputation viendrait s'assoir ici, royale comme un Bâtisseur, dérangeante comme un Démon à trois têtes et un corps de dragon. Mesdames et messieurs, soyez avertis, il va falloir leur donner des prix et des médailles, à l'auteur, au traducteur et à la maison d'édition, merci bonsoir.
« J'ai sauvé les Boroughs, Warry, mais pas comme on sauve la baleine ou la sécu. Je les ai sauvés comme on sauve un bateau en le mettant dans une bouteille. C'est le seul plan qui marche. Tôt ou tard les gens et les endroits que nous aimons disparaissent, et la seule façon de les sauvegarder c'est l'art. C'est à ça que sert l'art. Ça sauve toutes choses du temps. »
Avant de vous jeter à corps et âme perdus dans ce roman-labyrinthe-ville, il peut être prudent de savoir où vous mettez les pieds, et je vous invite à visionner la série de huit vidéos produites par Arte, s'intitulant Dans la tête d'Alan Moore. C'est court, instructif et ça vous donnera une idée du personnage au cas où vous étiez passés à côté sans trop faire attention (nb : c'est le personnage au masque de Guy Fawkes dans sa BD V pour Vendetta qui a inspiré le mouvement Anonymous) D'ailleurs, vous remarquerez peut-être la ressemblance troublante entre un de ses personnages principaux, Alma Warren, et lui-même, tous deux honorant leur statut d'artiste, de fou, de sorcier.e et de contestataire au caractère un peu rustre mais tout à fait magnétique.
La boule, la boussole, le nord, les pédales : ils étaient plus d'un dans la famille d'Alma à les avoir perdus. A avoir eu « l'esprit tourné ». Elle s'imaginait la chose comme un angle abrupt dans le cours des pensées qu'on ne voyait pas venir comme on voit s'approcher le coin d'une rue. Il était invisible, ce coin, ou quasi, sans doute transparent à la façon d'une serre ou d'un fantôme. Cet angle n'obéissait pas aux mêmes lois que les autres, car une fois franchi, au lieu d'aller de l'avant, de descendre ou de partir su le côté, il donnait ailleurs, dans une direction qu'on ne pouvait dessiner ni même concevoir, et une fois qu'on avait tourné à ce coin de rue mental on était à jamais perdu. On se retrouvait dans un labyrinthe qu'on ne voyait pas et dont on ignorait même l'existence, et tout le monde vous plaignait en vous voyant vous cogner partout, mais pas au point de rester votre ami comme c'était le cas avant.
Au risque de vous avoir déjà perdus dès le début, l'histoire ne se déroule pas à Jérusalem, mais bien dans le quartier des Boroughs, à Northampton, Angleterre. Néanmoins vous verrez plus tard qu'il existe bien un lien, ténu et subtil, mais parfaitement logique. Bref, c'est avant tout l'histoire du nombril de l'Angleterre, son centre parfait, où trône la croix et vers où convergent toutes les boulettes de poussière et de crasse collante. L'histoire d'un quartier à travers le temps long de l'Histoire avec une grande H qui finit englouti dans le trou noir d'une cheminée-vortex.
« La structure, c'est le mot que je cherchais. Les Boroughs sont le milieu de la structure de l'Angleterre. C'est le nœud qui tient le vêtement. Et à l'époque où tout le monde comprenait ça, le comprenait dans son cœur, même quand les temps étaient durs ils avaient encore cette grande structure, ce vêtement, comme un filet de sécurité sur lequel retomber. Mais il est venu un temps - je crois que c'est pendant la première guerre mondiale - où tout a changé. Les gens ont fini par oublier les choses qui étaient si importantes à leurs yeux cinquante ans plus tôt. Ils ont commencé à douter de Dieu, du roi, ou du pays, et ils se sont mis à démanteler les Boroughs, à les laisser aller à vau-l'eau. Tu vois où je veux en venir ? C'est le centre du pays, de la structure de l'Angleterre, et ils l'ont laissé tomber en morceaux. Ils ont installé le Destructeur, et pendant des années toute la merde de Northampton est remontée par cette cheminée - pardon pour le gros mot - et une fumée puante s'est répandue de Graffon Street jusqu'à Marefair. C'est devenu un symbole de la façon dont les gens considéraient les Boroughs, même nous qui vivions ici, comme d'un endroit où finissaient tous les déchets. C'est ce manque de respect qui est responsable, si tu veux mon avis. C'est ce qui confère à une seule cheminée crasseuse autant de pouvoir dans l'esprit des gens. »
A travers les différentes époques se suivent des générations entières de pauvres, d'opprimés, d'esclaves, de malades, de fous, d'artistes, de rois, de révolutionnaires et de petites gens, d'hommes religieux et de femmes hystériques. Je devrais peut-être vous avertir maintenant que c'est aussi déroutant et véritablement violent mais aussi d'une précision impeccable et d'un regard lucide. Mais surtout, ce qui nous intéresse ici, c'est cette famille étrange, les Vernall, constituée principalement d'illuminés, de zinzins et de siphonnés, qui voient partout des Anges dans les Angles, qui parlent de géométrie et de géographie, de trous et de cheminées, d'Enquête et de l'En-Haut.
Michael se demandait s'il avait toujours su que les angles allaient dans deux sens, comme celui-ci, de sorte qu'ils saillaient et rentraient en même temps, ou si c'était une idée qui venait juste de s'imposer à son esprit. Ça marchait, il le comprenait à présent, un peu comme ces images truquées qu'on trouvait sur les boîtes de craie à l'école, avec plein de cubes entassés en pyramide, sans pouvoir décider s'ils saillaient ou rentraient. Il comprenait, maintenant qu'il pouvait voir de près un coin, que les deux hypothèses étaient vraies.
Parce que oui, il y a bien un En-Haut, un monde parallèle, une sorte de paradis-enfer digne de Dante ou de Blake, une superposition dans la réalité, dans l'univers visible, où règnent les Angles et les fruits-fées, les démons enfermés dans les dalles et puis aussi les fantômes, même ceux qui se font exploser pour s'en aller trouver des vierges (mais là encore on est pas trop sûrs, déso pas déso comme on dit.)
Au coin sud-est du domaine physique, près du Centre du Pays, on trouve une salle de jeux où les Angles Maîtres jouent au Trillard, ainsi que s'appelle leur terrible jeu. Les complexités de leur partie déterminent les trajectoires des vies dans le Premier Borough, ces vies étant sujettes aux quatre forces éternelles que représentent les Angles. Il s'agit de l'Autorité, de la Sévérité, de la Compassion et de la Nouveauté, telles que symbolisées par le Château, la Tête de mort, la Croix et le Phallus. Le grand bâtisseur Gabriel gouverne la poche du Château, Uriel la Tête de mort, Mikaël la Croix et Raphaël le Phallus.
Donc voilà, et déjà les morts vivent en fait aussi un peu parmi vous (ce qui n'est pas sans rappeler Ainsi vivent les morts de Will Self, que je vous conseille aussi) surtout s'ils ont fait pas mal de conneries en fait, mais aussi parfois juste pour vous faire peur et embêter les gens qui sont en train de rêver, mais surtout il y a aussi un Troisième Borough et on se demande bien en quoi consiste cet étage suprême, cette dernière étape de vie-mort. Et pour satisfaire un peu votre curiosité de lecteur et éprouver un peu votre foi, il y a bien ces deux personnages qui essayent de tracer la carte et le territoire du temps dans cet espace étrange et d'aller voir où l'horizon se jette enfin dans le néant.
Le temps qu'ils parcourent quelques millénaires, cette fragile étincelle a enflé pour contenir les cieux vides dans leur totalité, une couronne-papillon scintillante d'un horizon à l'autre, un ensemble de nuances marbrées et changeantes dont les deux pèlerins ont presque oublié les noms. Se dressant contre cet éblouissement là où la route semble s'achever brutalement dans un néant iridescent, apparaît ce qui ressemble à une unique silhouette de hauteur et de taille inhabituelle, postée comme si elle attendait patiemment que Snowy et sa petite-fille l'atteignent. Les deux aventuriers sentent les poils se dresser sur leur nuque tout en arrivant simultanément à la même conclusion eu égard à la probable identité de la forme obscure. Ils ont jusqu'ici tous deux réagi avec une désinvolture savamment dédaigneuse à l'idée que leurs pérégrinations puissent aboutir à une telle rencontre, mais maintenant que sa réalité est presque devant eux, le vieil homme et la fillette sont tous deux en proie au doute et, pour la première fois, à la peur.
A partir de là, si vous croyiez avoir tout vu et tout entendu, si vous pensiez encore que l'esprit bizarre d'Alan Moore ne pouvait plus vous surprendre davantage et si vous croyiez que la famille d'Alma était déjà l'apogée de la folie, attendez un peu de voir ce que vous réserve l'auteur dans le chapitre consacré à la fille de James Joyce (voire Ulysse, Finnegans Wake), Lucia, enfermée dans un asile psychiatrique. Là encore, on voit que les nerfs de Claro - qui est aussi, je le rappelle, un super écrivain en plus d'être un traducteur en or - ont été mis à rude épreuve pendant la traduction, et c'est peu dire qu'il a fait preuve d'autant d'excellence que l'auteur pour rendre un langage malmené mais également sublimé, cette langdézange déjà apparue un peu plus tôt dans l'En-Haut, qui se plie et déplie à l'infini afin de pouvoir saisir l'essence de toute chose même réduite à son point le plus petit.
Messe quel haime le pluis dansa rêvidense accruelle c'est sa façhonte d'épraver les césons, qui ne sondent jumais paroeil d'un jouir à l'hôte. Leurs carats très christiques sombrent moins inflexionables que d'hautres lyeux parlé quel ailée trépassée haut cours des arnées. Ici, el peur vagabroder antre son plassé et son futureux; saurter d'un mombre à l'hôte; de charyde en sallabe. Ici à l'infirmarais cyclologique de Satan Douze, ille toutafée passible, ahan cloire Lhuissie, de transifier du mondre terrêtre à un terribloire margique, un lieu mythorlogique, où la méandre métaforce liesse une trance immidiote et externelle. Oui, il lui arrêve tant d'eau de ne pluie savourner dans quel unique-forme el hait, ni si toussé asîles de fhous noeud sauraient parunseul et mime androit, un imminanse établouissement trancendrant l'effrontière intertionnaire et remplifiée de dacteurs chairchant à lui ravisser son ârme.
Et pour finir par décidément enfermer le lecteur dans la folie labyrinthique, le bloquer en plein milieu de l'échelle de Jacob, lui faire perdre la boule à zéro, le plonger dans un coma-rêve où même la réalité n'existe plus telle qu'on la connaît, de même qu'il fait disparaître pour de bon tout le concept de libre arbitre, Alan Moore tire un dernier coup magistral avec sa canne de billard pile derrière la nuque, le coup du lapin, qui n'ira plus jamais se réfugier dans son Burrow.
Je sais que je suis un texte et je sais que vous me lisez. C'est la plus grande différence entre nous : vous ne savez pas que vous êtes un texte. Vous ne savez pas que vous vous lisez. Ce que vous pensez être la vie autodéterminée que vous vivez est en fait un livre déjà écrit dans lequel vous vous êtes absorbé, et pas pour la première fois. Quand la lecture présente sera finie, quand la couverture-couvercle sera enfin refermée sur le livre-cercueil, alors vous oublierez immédiatement que vous avez déjà vécu tout ça et vous recommencerez, vous prendrez le livre, peut-être attiré par le portrait frappant et héroïque de vous-même qui se trouve reproduit sur la jaquette.
Voilà, sans en dire plus, au cas où vous auriez déjà décroché, j'aimerais souligner encore une fois le fait que nous assistons ici à un chef-d'oeuvre, un roman qui conjugue à la fois le côté saga familiale dans un monde sombre et décevant dans un style qui rejoint presque celui d'un Hugo ou d'un Zola ou encore d'un Dickens, avec la folie mystique d'un Blake, le côté Exégétique de Philip K. Dick, le cynique et l'intelligence et le côté Infinie Comédie d'un David Foster Wallace, tout en dépassant tout cela et en retournant la littérature dans tous les sens, en allant même jusqu'à parodier le Club des Cinq, et comme il le décrit d'ailleurs lui-même si bien vers la fin de son livre dans une mise en abyme encore une fois subtilement excellente :
Considérablement longue au regard des critères modernes, l’œuvre de Hervey change apparemment de style et de débit à chaque nouveau chapitre, sautant d'un mode ou d'un genre à l'autre et comportant « description narrative, rapports scientifiques, monologue intérieur, anecdotes, autobiographie, témoignages oculaires, portraits, nouvelles, sermons, études linguistiques, évocations de la nature, journaux, poèmes et hymnes. On trouve également dans son œuvre des textes évoquant la forme moderne du scénario. »
Alan Moore a su parfaitement plier le temps, l'espace, la religion, le concept de vie et de mort, de paradis et d'enfer, en usant de références tellement nombreuses qu'il serait délicat de n'en citer qu'une, en même temps qu'il dépeint intelligemment et d'une façon complètement structurée et presque visuelle (pour peur que vous ayez le sens de l'orientation) tout un quartier dans ses différentes époques, et qu'il fait preuve d'un regard critique mais dénué de jugement. Les personnages se croisent et s'entrecroisent et sont dépeints au millimètre près de leur intimité, de leurs rêves, leurs tourments, leurs troubles, leurs maladies mentales, leurs questionnements, leurs appréhensions, leur façon de vivre, et c'est peu dire qu'on finit par avoir l'impression de faire partie du même tableau (et d'ailleurs, le chapitre de fin sur l'exposition est assez haute en couleur). On apprend également à la toute fin que ce roman s'appuie notamment sur des personnages ayant vraiment existé et plus précisément sur son frère et ses expériences de mort imminentes, ceci expliquant cela. On a vraiment l'impression d'avoir déjoué les lois de la physique, d'avoir fait un voyage impressionnant aux confins de quelque chose qui nous dépasse autant que le monde lui-même, dans un livre où tout est question d'angle, de point de vue, de perspective.
La babiole émeraude de la planète, nichée sur un coussin de velours noir parsemé de poussières de paillettes précieuses, ce n'est pas le monde. Les quelques milliards de singes à la posture améliorée qui font les fous à la surface de la planète, ils ne sont pas non plus le monde. Le monde n'est rien de plus qu'un agrégat de vos idées sur le monde, de vos idées sur vous-même. C'est le grand mirage, baroque et complexe, que vous construisez comme un abri contre l'écrasant chaos fractal de l'univers. Il est composé de choses venues de l'imagination, de la philosophie, de l'économie et de la foi chancelante, de vos projets personnels et égoïstes et de vos notions pittoresques du destin. C'est une envolée imaginaire destinée à disperser ces nuits néolithiques de ventre vide, un fantasme velléitaire de la façon dont vivra un jour l'humanité, un récit de feu de camp que vous vous racontez avant d'oublier que c'est juste un récit que vous racontez; que vous avez inventé et avez confondu avec la réalité. La civilisation est votre première histoire de science-fiction. Vous l'avez inventée afin d'avoir quelque chose à faire, quelque chose pour vous occuper pendant les siècles à venir. Vous avez donc oublié ?
Bref, si vous ne deviez lire qu'un livre dans votre vie, celui-ci vous procurerait un bon tour d'horizon de ce qui se fait de mieux dans la littérature, et si vous ne deviez écrire qu'un livre, je vous conseille de ne surtout pas lire ce livre, au risque de n'avoir décidément plus rien à dire qui vaille la peine. Mais bon, ça serait passer à côté d'un monument aussi gros que le temple de Jérusalem. En plus de ça, c'est un livre où rien n'est laissé au hasard, où chaque détail finit par avoir son importance et où tout se rejoint inexorablement, à tel point qu'on aurait presque envie de revenir au début une fois parvenu à la fin pour pouvoir relire chaque phrase en conscience de ce qui va se passer ensuite. Il y aurait peut-être encore de quoi écrire tout un roman autour de ce roman, mais j'ai comme l'impression que tout y est déjà dit et qu'en faire plus serait redondant. Alors, juste, voilà, merci. C'était intense. Je m'en vais maintenant trouver quelque autre publication d'Alan Moore histoire de faire durer le plaisir, il paraît qu'avant ça il y avait aussi La voix du feu (enfin quand j'aurais terminé de lire le tome 2 de l'Exégèse de P.K.D, donc on n'en est pas encore là, en plus je ne sais pas si je vous ai dit mais Stone Junction de Jim Dodge est de nouveau édité chez Super 8 éditions - puisqu'on parle de chef d'oeuvre - alors si vous ne l'avez pas lu, vous savez ce qu'il vous reste à faire, après avoir dévoré Jérusalem).
« Imagine ta vie comme un livre, une chose solide dont la dernière ligne est déjà écrite depuis que tu l'as ouvert à la première page. Ta conscience progresse tout au long du récit depuis le début jusqu'à la fin, et tu es de plus en plus absorbé dans l'illusion des évènements qui se déroulent et du temps qui passe à mesure que ces choses sont vécues par les personnages du drame. En réalité, toutefois, tous les mots qui composent le texte sont fixés sur la page, et les pages reliées dans leur ordre immuable. Rien dans le livre ne change ni ne se développe. Rien dans le livre ne bouge à part l'esprit du lecteur qui se déplace de chapitre en chapitre. Quand l'histoire est finie et que le livre est refermé, il ne prend pas feu aussitôt. Les personnages de l'histoire et leurs revers de fortune ne disparaissent pas sans laisser de trace comme s'ils n'avaient pas été écrits. Toutes les phrases qui les décrivent sont encore là dans le volume solide et inchangé, et tu as tout le loisir de relire l'ouvrage aussi souvent que ça te plaît. »
Bonus : extraits encore plus nombreux et tout aussi fifous et aussi le site dédié au long travail de traduction du livre et puis on me souffle à l'oreillette qu'il y a une super édition limitée à dégotter par là
par Mrs.Krobb

Jérusalem de Alan Moore
Littérature anglaise (traduction par Claro)
Inculte, août 2017
28,90 euros

2 commentaires:

  1. Oui mais le truc nul avec ces bouquins c'est qu'on peut pas les emporter partout pour quand on a un petit creux, il faut se réserver la soirée, et alors entre les déclarations d'impôts, la préparation de la bouffe pour le lendemain, la lessive, le ménage, le repos phyziquémental, bah j'arrive pas à avancer l'Infinie Comédie. :(

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  2. Quel superbe commentaire, merci! 'Jérusalem' c'était mon cadeau de Noël, j'ai commencé hier et j'adore. Chapeau bas pour la paire de l'auteur et son traducteur! Et bonnes lectures Mrs. Krobb!

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