Trois destins croisés pour le meilleur et pour le pire. Abel fuit sa maison de retraite pour retrouver ce qu'il reste de son passé, et tombe sur Vincent, qui doit rejoindre sa petite copine pour fuir les problèmes avec des marchandises volées. Celui-ci, désargenté, accepte bon gré mal gré de prendre Abel dans sa voiture. En route, ils croisent Rose, une autostoppeuse de vocation.
Vincent est bien emmerdé de se retrouver avec ces fardeaux sur les bras, pourtant ce sera grâce à eux qu'il s'en sortira. En cours de route, nous découvrons le sombre passé d'Abel, ce gentil vieil homme qui a subi les assauts des nazis, subi la mort de ses proches, subi la vie aussi ; l'insouciance de Rose, à qui la route et les gens ne font plus peur ; et le sort désespéré de Vincent, pour qui la mort rôde sans relâche.
Etienne Davodeau aime à insuffler de l'espoir là où il n'y en a plus, dénuder la monotonie, la routine, placer ses personnages au pied du mur, crier aux gens qu'on peut toujours s'en sortir, avec des petites ou des grandes choses, peu importe. Du genre à prôner l'amitié entre la souris et l'éléphant.
Graphiquement, le style me laisse toujours encore un peu indifférente, mais l'ensemble tient la route (sans mauvais jeu de mot), et reste assez passe-partout. Etrangement - ou pas - et pour mon plus grand plaisir, l'histoire me rappelle sympathiquement Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire... Bref, c'était une bonne bédé du dimanche à la campagne !
par Mrs.Krobb
Le constat de Etienne Davodeau
Bande-dessinée française
Dargaud, mai 2004
15,49 euros
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire