Putain je sais vraiment pas quoi penser de ce livre. C'est une saga qui démarre très mal (au niveau de l'histoire, pas de la narration). Ici pas de contes de fée, ni d'imaginaire, un roman froid, trop réaliste pour moi. Mais quelque chose qui relève du voyeurisme nous pousse à savoir ce qui se raconte pour ce brave Jack, ce doux tendre prêt à se bourrer la gueule et à se battre pour céder à ses pulsions.
De l'orphelinat à la zonzon, que des merdes qui lui tombent sur le coin d'la gueule, on reprend espoir et puis non non, vraiment c'est tout. Jusqu'au point de faire complètement disparaître le personnage principal dans l'épilogue. Whaaaaaat ?
J'vais tenter de clarifier. Jack vient de parents qui sont pas nés sous la bonne étoile, ils crèvent à peine trente pages lues et il est foutu à l'orphelinat. Il y apprend les coups durs de la vie, les viols et la domination des plus forts. Vu qu'il en fait partie (des plus forts) ça le dérange pas plus que ça. Non ce qui le démange c'est sa soif de liberté.
Stop. En fait c'est ça, c'est un putain d'roman sur la Liberté. Celle qu'on désire quand on est enfermé entre quatre murs, celle qui fait qu'on désire ce que veut le voisin ; une belle femme, un bon job, une vie de famille. Et puis Jack se rend compte qu'il est homo, qu'il ne retrouvera jamais l'amour de sa vie (qu'il rencontre d'abord marmot, puis qu'il retrouve en prison).
Voilà hormis ça, j'ai pas vraiment frémis. C'est surtout des longs questionnements d'un gars un peu paumé un peu bourru mais qu'est quand même doué d'une certaine philosophie. L'incarnation même du mec qui fait craquer les gonzesses, sauf qu'il préfère les hommes.
On ne porte pas Jack dans son cœur mais on le déteste pas non plus. On avale ça comme on boit un whisky à 10 balles la bouteille faute de mieux, la gueule de bois dont on se souvient mais qu'on sait pas trop pourquoi.
Pas déçu mais pas véritablement conquis, je suis curieux de voir ce que vous pourriez en dire si vous l'avez déjà lu. Et si jamais vous le lisez un jour qu'on en discute un peu, histoire d'étoffer. Parce que merde, la culture et les mots me manquent là.
C'est tout pour moi, j'ai (normalement) du bon en perspective !
par Loubard
Sale temps pour les braves, de Don Carpenter
Littérature américaine (traduction de Céline Leroy)
10/18, mars 2013
8.40 euros
Un bouquin extraordinaire surtout, parce qu’il brasse tous les grands thèmes, haine et amour, mort et naissance, riches et pauvres, Blancs et Noirs, sexe sans tabous, homosexualité, prison, mariage… N’en jetez plus, la cour est pleine.
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