Chaque être humain est composé de cinq éléments, m'expliqua-t-elle. Il y a ton corps charnel, qu'on appelle le corps cadavre, et il y a le n'âme, qui maintient le corps ensemble. Ensuite vient le gros bon ange, la force vitale qui anime la personne, et le ti bon ange, qui est ce qu'on pourrait appeler l'âme. Mais le plus important de tout est la z'étoile, qui est ton étoile de la destinée.
C'est un livre assez doux, plein de fantaisie et de petites anecdotes sucrées, rocambolesques. La vie de la famille semble au départ assez bon enfant, les exubérances sympathiques. Les personnages ont chacun leur caractère un peu bizarre, créant des petites chamailleries. A peine s'est-on laissé porté par l'ambiance colorée typique des livres d'Alexandre Jardin que surviennent un début de drame, des larmes, des non-dits, des séparations, des grands départs.
Un récit qui fait d'un côté l'apologie de l'ingénuité de l'enfance et qui dépeint de l'autre côté la pente douce mais souvent dévastatrice de la folie. Magie contre science, croyances contre logique, maman contre papa, et l'enfant au milieu, qui tente de se construire en se délectant de la liberté et de la sauvagerie tout en apprenant à comprendre où se situent les limites.
par Mrs.Krobb
Le livre des songes de Jenny Offill
Littérature américaine (traduction par Edith Ochs)
Calmann-Lévy, octobre 2016
19,50 euros
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