Pétur et son père sont nés pour les aventures, les petits bonheurs quotidiens et les situations surréalistes. Ayant perdu sa mère de façon explosive, Pétur est élevé par son père fantasque et excessif, qui lui apprend très tôt qu'il faut aller jusqu'au bout de son imagination. Son enfance est narrée comme s'il ouvrait une valise à souvenirs et nous apprend à cotoyer les personnages haut placés de l'Islande, à nous poser les bonnes questions comme : mange-t-on le poisson avec du raifort au Nigéria, peut-on sacrifier quelques vases Ming pour une partie de foot et ainsi démontrer que l'enfance vaut plus que ça, est-il possible de boire le lait de la lune et en voir apparaître les fées qui remplacent toutes les mamans et les maîtresses du monde ?
Puis Pétur grandit, et il nous apprend surtout à vivre avec la difficulté justement, d'avoir un père aussi tordu, sans oublier de continuer d'aller au bout de ses rêves, au dépens de ses autres relations.
Ah, pour les quelques-uns d'entre vous qui auraient eu le délice de découvrir Le Mystère de la Patience de Jostein Gaarder, voilà une histoire moins délurée et cent fois moins fantastique, mais vous saurez retrouver l'étrangeté des relations familiales, le goût prononcé pour les petites illusions, et le calme, la tranquillité d'un pays presque merveilleux.
Si on peut parfois s'y perdre, c'est pour le meilleur, et pour ceux qui apprécient la poésie et l'incongruité, ce sera un parfait moment sous la couette.
par Mrs.Krobb
Le Buveur de Lune de Göran Tunström
Littérature suédoise (traduite par Marc de Gouvenain et Léa Grumbach)
Babel, janvier 2002
8,70 euros
8,70 euros
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire