Tu vois un peu le Discworld Noir ? mais si le jeu sur PC où t'incarnais un détective nullos. Ou alors peut-être Sam & Max. Là tu vois mieux ? Dans le genre enquête complètement alambiquée qui te fait passer Hammett pour quelque chose de trop sobre et trop intello. Juré.
C. Card est un privé vraiment à la ramasse, sans thune sans rien. Imaginez Bandini en quête de pognon, mais avec l'obsession de résoudre des enquêtes en plus. Flanqué d'une malchance démesurée, le mec qui n'a absolument rien pour lui.
Enfin si en fait. Car quand sa tête le veut, il se met à rêver à Babylone. Ville dont il peut être le héros, avoir les plus belles femmes, être champion de base-ball. Babylone qui le transporte, qui l'a empêché de devenir flic dans la vie réelle et à cause de qui maintenant il a un deuxième trou du cul.
Impossible de ne pas rire et en plus ça se lit très très vite. C'est un petit chef d'oeuvre comme on aime en avaler, là comme ça l'air de rien. Des personnages hauts en couleurs (en noir et blanc mais quand même avec toutes les nuances possibles). La référence à Discworld un peu plus haut donne le ton. A mon avis Pratchett aime beaucoup Un privé à Babylone.
Oh que j'ai aimé ce Brautigan ! Fou, ravigotant, des cadavres en veux tu en voilà, un cou qu'on n'a pas envie de chatouiller, une femme qui encaisse des bières sans avoir à les écouler, des vampires, du sang et des sourires au rasoir.
Encore !
par Loubard
Un privé à Babylone, de Richard Brautigan
Littérature américaine (traduction de Marc Chenetier)
10/18, octobre 2004
7.10 euros
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